Denis Masseglia, Président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), était en Bretagne samedi 02 Mars dernier à Locminé (56) à l’occasion de l’assemblée générale du CROS Bretagne. Avant l’événement prévu dans l’après-midi, un temps d’échange et d’information était organisé durant la matinée avec les représentants des comités régionaux (ligues régionales). Objet principal de cette rencontre, la nouvelle gouvernance du sport Français, avec la création de l’Agence Nationale du Sport en 2019. Yannick Pasquer, Président de la Ligue Bretagne de Baseball et Softball, ainsi qu’Alexandre Hubert-Intes, salarié du comité départemental 35 Baseball et Softball, étaient tous les deux présents. Nous vous proposons au travers de cet article de revenir sur quelques points évoqués.
Pour commencer, un chiffre : 12000 clubs sportifs se créent chaque année ! Pourtant dans le même temps, le mouvement sportif perd en moyenne près de 500 clubs affiliés annuellement (9000 clubs depuis 2001). A ce jour on compte ainsi 140000 clubs non fédérés, contre 160000 clubs affiliés à une fédération sportive. Au rythme actuel, si on ne prend pas les mesures d’accompagnement nécessaires, dans deux ans on comptera plus de clubs non affiliés à une fédération que de clubs affiliés, souligne Denis Masseglia.
La nouvelle gouvernance du sport, c’est la réforme d’un système développé dans les années 60, manifestement jugé obsolète aujourd’hui. C’est aussi et surtout l’occasion de se poser les bonnes questions pour le mouvement sportif (réseau du CNOSF, fédérations sportives et leurs associations affiliées), et ce dans une perspective à courts, moyens et longs termes.
La place du projet sportif fédéral, en réponse à ces questionnements, sera un outil capital au service de nos fédérations rappelle le Président du CNOSF. La prise en compte des politiques territoriales (celles des collectivités) est une dimension essentielle à la réussite de ce projet de développement.
Chaque fédération doit ainsi travailler sur un projet sportif fédéral qui soit partagé à tous les niveaux (fédération, comités régionaux, comités départementaux, clubs). Ce projet sportif fédéral (projet de développement) sera par ailleurs une condition sine qua non au financement des fédération par la nouvelle agence du sport. Pour être validé, il devra répondre à trois critères :
– S’inscrire dans une logique de responsabilité sociale et environnementale permettant de garantir le développement de la pratique du sport pour tous les publics, à tous les âges de la vie et sur tous les territoires.
– Être établi de manière collégiale et en toute transparence au sein de la Fédération
– Avoir une grille de critères de répartition des aides équitables et transparents
(source : http://www.sports.gouv.fr/)
La fédération Française de Baseball Softball réunit à ce sujet l’ensemble des Ligues Régionales le 15 Mars prochain, la veille de l’assemblée générale fédérale. La Ligue Bretagne sera bien sûr présente pour participer aux échanges.
Le regard de Yannick Pasquer, Président de la Ligue Bretagne de Baseball Softball :
« Je pense que les Ligues ont un rôle majeur dans l’élaboration de ce projet, car elles ont une connaissance précise des clubs au sein de leurs territoires respectifs. Mon positionnement, en tant que représentant des clubs bretons, est assez claire. Ce projet sportif fédéral ne peut faire l’impasse sur le soutien de ses Ligues régionales. A mon sens, pour porter ce projet, notre fédération doit aider au financement de professionnels en poste au sein des Ligues, sous des profils hybrides entre agent de développement et technicien de nos disciplines. Des professionnels en capacité d’apporter un soutien aux élus associatifs dans la structuration du réseau des comités et clubs, et capables de valoriser le projet fédéral auprès des élus des collectivités. Ceci a effectivement un coût, mais c’est un investissement stratégique pour notre développement. Le budget FFBS 2019 prévoit 570000€ de recettes sur les « licences », 73000€ supplémentaires sur les « cotisations, affiliations, mutations », soit un total de 643000€ de recette sur ces deux lignes. Côté charges, c’est 24195€ de « rétrocessions licences » versées aux ligues qui sont provisionnées. Didier Séminet, Président de la FFBS et les élus qui l’entourent, ont sorti la fédération d’une situation d’endettement héritée de longue date, et qui pesait lourdement sur les acteurs à tous les niveaux. Aujourd’hui, un dialogue est à entreprendre avec notre fédération pour négocier à la hausse les rétrocessions, et permette la professionnalisation de nos Ligues.
Notre force demain sera celle d’une approche collective, complémentaire, pensée autour d’un juste équilibre entre les ressources consacrées au Haut Niveau et à la performance et celles consacrées au développement du réseau associatif dans les territoires. »
Pour en savoir plus sur la nouvelle gouvernance du sport :
